L'acte psychanalytique
Semináire XV
JACQUES LACAN
24 janvier 1968
Il va y avoir aujourd'hui quelque chose d'un peu modifié dans notre pacte. Bien sûr, il est entendu que, selon la bonne loi d'une prestation d'échanges, vous me donnez votre présence pour quelque chose que vous attendez, qui est supposé sortir d'un certain fond et avoir été, jusqu'à un certain point - il s'agit de savoir lequel - destiné. Bref vous attendez une leçon, un cours.
A plusieurs reprises, il m'arrive de temps en temps que je me pose la question de savoir à qui je m'adresse, et (d') où ça parle. Vous savez combien je prends soin d'insister sur ceci : c'est que je ne saurais perdre d'aucun instant le repère original qui est que ce discours fait sur la psychanalyse s'adresse à des psychanalystes. Il y a tant de monde qui ne le soit pas et qui est ici rassemblé, pour entendre quelque chose, cela à soi tout seul demande un certain nombre d'explications. On aurait tort à ce propos de se contenter d'explications historiques, à savoir de la rencontre ou des rencontres, des effets de poussée dans une foule, ce qui fait que je me suis trouvé à portée d'être entendu ailleurs que là où je le faisais originellement. Ça ne suffit évidemment pas à expliquer les choses. C'est bien là qu'on pourrait comparer les références de l'histoire - car après tout, ce qu'on appelle en général l'histoire, cette bousculade - et de la structure.
Il y a évidemment des raisons de structure. Si je parle cette année de l'acte, et que je pose la question sur l'acte, que je sois arrivé au point de ce que j'ai dit la dernière fois qu'il m'a semblé par quelques petits échantillons, preuves que j'ai eues qu'au moins certains se sont aperçus de l'importance de ce qui avait été formulé la dernière fois pour autant que ça marque un point qui justifie, qui permet de rassembler au moins en un point-noeud, ce qui a commencé depuis le début de notre année à être par moi articulé et qui, bien sûr, avait pu laisser une impression floue, surtout si on part de l'idée que ce qui est dit d'abord c'est forcément les principes. Dans beaucoup de cas on est forcé de procéder autrement, même quand on a une référence structurale et même surtout quand on l'a, puisqu'il est de sa nature de ne pas pouvoir être donnée d'abord, il faut la conquérir, sinon je ne vois pas pourquoi le schéma du type groupe de Klein, sur lequel j'essaie pour l'instant d'articuler ce qu'il en est de l'acte dans la perspective qui ouvre l'acte psychanalytique, je ne vois pas pourquoi je ne serais pas parti de là il y a une quinzaine d'années.
Aujourd'hui, il y aura un point d'arrêt dont l'occasion n'est ici que prétexte, encore que ça ne veuille pas dire pour autant que ce soit latéral. Il est prévu dans le séminaire de cette année sur l'acte psychanalytique, que le 31 janvier, le 28 février, le 27 mars, le 29 mai, on y entrera sur invitation, ce qui veut dire que ce sera réduit à un certain nombre de rencontres plus réduites, de façon à permettre un entretien.
Ceci a été prévu pour donner un minimum de ce quelque chose qui a été toujours difficile à manier: la règle des séminaires fermés, avec tout ce que ça comporte de complications dans le mode de choix, il s'établit toujours dans des choses de cet ordre une espèce de concurrence. L'endroit où on a pas envie d'aller on commence à le désirer à partir du moment où le petit copain y va. Tout cela ne rend pas facile le principe de faire accueil, mais il faut tâcher d'établir un milieu d'échanges qui soit d'un rapport interne un peu différent; j'y ai pensé aujourd'hui parce que personne n'étant averti, j'avais mes raisons de ne pas le faire, il est certain qu'à part les gens de mon école qui eux l'étaient, il ne se sera pas manifesté beaucoup de candidats.
Voilà comment je pense résoudre les choses. Quelque chose d'étranger à la série fait que, ce 31, je n'y serai pas. Ce n'est pas une raison pour qu'il n'y ait pas de séminaire fermé. Il était convenu que les membres de l'École dite Freudienne de Paris dont chacun sait que je m'occupe, et tout ce qu'il y a de plus légitimement puisque aussi bien ce sont des psychanalystes, que ce soient ceux-là, dans la mesure où ils en manifesteront le désir, qui viendront ici le 31 janvier. Je n'ai même pas encore demandé - je le lui demande maintenant - au Docteur Melman qu'il soit là en somme pour ordonner cette rencontre.
J'avais posé le principe que seuls les membres de l'École qui se seraient ici manifestés d'une façon suffisamment régulière pour savoir ce que j'ai énoncé jusque là, viendraient à cette réunion. Vous allez voir combien c'est justifié puisque je vais donner à cette réunion l'objet suivant, l'idée d'ailleurs n'est pas uniquement mienne, loin de là, je dirai même qu'elle m'a été donnée par le Docteur Melman qui, à l'intérieur de l'enseignement de l'École m'avait proposé récemment qu'en cours même de ce séminaire, particulièrement important puisque, tout de même, on voit mal à quel point on peut toucher à un point plus central pour les psychanalystes que celui de l'acte psychanalytique lui-même, à condition bien entendu que ce mot ait un sens, c'est ce que j'espère qu'il s'est suffisamment dessiné jusqu'à présent dans votre vue, c'est qu'à tout le moins ce sens, je lui ai donné une forme. On peut l'articuler suivant un certain nombre de questions et savoir si on peut y répondre et si elles sont même des questions, c'est précisément ce qui est ouvert. C'est quand même comme cela que le problème se pose. Je lui ai donné son articulation de départ, moyennant quoi on peut voir se manifester à son intérieur certains blancs, en d'autres points des cases déjà remplies ou même surabondamment remplies, ou même tout à fait débordantes, déséquilibrées faute d'avoir tenu compte des autres. C'est précisément l'intérêt de l'introduction de ce qu'on appelle « structure ». Il est assez curieux que nous en soyons encore, et je suis bien forcé de le dire puisqu'il y en a certaines manifestations récentes au niveau des psychanalystes, à même de considérer qu'il puisse y avoir une question au niveau du principe de la structure. Il y a des choses que je n'ai vraiment pas eu le temps de regarder et qu'il n'est même pas sûr que je regarderai de près mais dont, bien sûr, j'ai des échos.
On voit de ces personnes pourvues d'une autorité psychanalytique, d'un certain poids, des praticiens honorables comme on dit, qui se trouvent manifester très singulièrement le point où en sont les choses. Par exemple il y a tout un milieu où c'était, chacun sait, interdit même de venir se mettre à portée de la mauvaise parole. Et puis il y a eu un temps, un temps fabuleux - mais il faut dire que les choses vont lentement dans ce milieu très particulier - vous vous rendez compte, 1960, il y a des gens ici qui à ce moment là avaient 14 ans : le Congrès de Bonneval, c'est immémorial, c'est poussiéreux, incroyable! il faut dire qu'on a mis à peu près six ans à en sortir les Actes; il y a des gens qui, pour discuter ce que j'enseigne, ont trouvé ça formidable : reprendre les choses du Congrès de Bonneval !
Je remercie beaucoup les personnes de mon école d'avoir fait une revue, qui n'est manifestement pas la mienne, qui permet cet effet de dépotoir, on ne saurait pas déverser ça ailleurs, ailleurs c'est pas la place. Dans une certaine Revue qu'on appelle Française de Psychanalyse, il n'est pas question qu'on discute de ce que j'enseigne, et ça se comprend, puisqu'on n'y parle pas de psychanalyse. Alors, à cet endroit, le vide-poches d'à côté, on peut se déverser pour discuter de ce que je dis du signifiant, avec tout ce que je raconte depuis quatre ans, qui a largement débordé la question s'il faut savoir si au principe il s'agit du signifiant ou pas.
On remonte au Congrès de Bonneval qui était un tunnel, le fameux tunnel où se battent les nègres, sans savoir qui porte les coups, et où il y a les élucubrations les plus farfelues. Il y avait là un nommé Lefebvre, des gens incroyables, des gens des plus sympathiques, notre cher ami Merleau-Ponty qui est intervenu à cette occasion. Mais, tout le monde à ce moment là, était à côté de la plaque. Il s'agissait simplement que, pour la première fois, soit discuté publiquement de ce qu'à ce moment-là j'enseignais depuis sept ans à Sainte-Anne, pour un petit cercle.
C'est comme ça que les choses se produisent, et c'est ce qui rend sensible que, dans tout discours, il y a des effets d'acte. S'il n'y avait que la dimension du discours, ça devrait se répandre plus vite. Justement, c'est ce qu'il faut remettre en relief : ce discours qui est le mien, qu'il ait cette dimension d'acte au moment où je parle de l'acte, c'est ce qui saute aux yeux. Si on y regarde de près, c'est la seule raison de la présence des personnes qui sont ici, car on voit mal, particulièrement au niveau d'un public jeune, ce qu'il pourrait venir chercher ici : nous ne sommes pas sur le plan des prestations de service universitaires. Je ne peux rien vous apporter en échange de votre présence. Ce qui vous amuse c'est que vous sentez qu'il se passe quelque chose. On n'est pas d'accord. C'est déjà un petit commencement dans la dimension de l'acte.
Il est vraiment fabuleux - naturellement ça, je ne l'ai que par ouï-dire - mais enfin on m'affirme que ce genre d'auteurs dont je parlais tout à l'heure, sont de ces gens qui vous font objection à cette structure qui nous laisserait, nous qui sommes des personnes, si mal à l'aise. L'être de la personne serait quelque chose qui en pâtirait. Je crains que nous ne soyons là dans quelque chose qui mérite tout à fait analyse et regard. Ce qu'il en est de l'être de la personne du psychanalyste, c'est justement quelque chose qui ne peut s'apercevoir réellement qu'à son repérage dans la structure.
Dans ce petit tétraèdre sur lequel nous sommes partis ces derniers temps, il faut quand même que quelque chose en soit bien sensible, c'est la multiplicité des traductions auxquelles il prête.
1- le ou-ou
2 - le je ne suis pas -1.e ne pense pas
3 - ce brave inconscient, je ne suis pas
4 - le je ne pense pas, qui n'est pas une place
réservée au psychanalyste, quand même. Le psychanalyste révèle sa nécessité, c'est tout à fait autre chose. Il la révèle en ceci : que s'il est manifestement nécessaire à quelqu'un qui ne s'occupe que des pensées de ne pas penser, que dire des autres! C'est en ceci que ce point de départ est instructif, et qu'en somme c'est une chose qui rend tout à fait clair ceci, c'est que ce point en haut à gauche donc, du choix forcé qui est la définition que j'ai donnée de l'aliénation dans son caractère revisé. L'aliénation telle que je vous l'explique ici, petit perfectionnement donné à la notion d'aliénation telle qu'elle a été découverte avant nous, elle a d'abord été pointée au niveau de la production, c'est-à-dire au niveau de l'exploitation sociale.
Ce je ne pense pas est ce qui nous permet de donner son sens, à ce mot véritablement manipulé d'une façon qui était jusqu'à présent assez abjecte, en ce sens que ça réduisait la position du psychanalysant, le patient, à une attitude que je qualifierais de dépréciée, si le psychanalysant, qu'on l'appelle le patient à tort ou à raison dans un certain vocabulaire, résistait. Vous voyez enfin à quoi ça ramène l'analyse, à quelque chose que l'analyse n'est assurément pas, et que personne n'a songé à en faire, à savoir une opération de colletage, d'extraction du lapin hors du terrier; il résiste. Ce qui résiste n'est évidemment pas le sujet dans l'analyse. Ce qui résiste est évidemment le discours, et très justement dans la mesure du choix dont il s'agit. S'il renonce à la position de je ne pense pas, je viens de vous le dire, il est quand même tiré vers le pôle opposé qui est celui du je ne suis pas. Or, le je ne suis pas est à proprement parler inarticulable, il est certain que ce qui se présente d'abord dans la résistance, c'est que le discours ne saurait aller à être quelque chose. Quoi ?
Les personnes qui nous parlent de l'être de la personne pour en faire objection à la structure, on aimerait vraiment leur demander d'articuler ce qu'il en est pour elles, de ce qu'elles appellent à l'occasion : l'être. On ne voit pas très bien où elles le placent. Elles parlent pour elles-mêmes. Il y a une certaine façon de placer de l'être de la personne chez les autres qui est une opération de bibelotage assez commode.
Ce que cet acte d'une structure assez exceptionnelle - nous allons essayer de dire en quoi il l'est - qu'est l'acte psychanalytique, ce qu'il s'agit au moins d'avancer, de suggérer, de pointer, c'est en quoi il peut présider à un certain renouvellement de ce qui quand même reste, et depuis toujours, le point d'orientation de notre boussole, ce en quoi il peut renouveler la fonction de l'acte éclairé. Il peut y avoir quelque renouvellement. Si j'emploie le terme éclairé, ce n'est pas sans y voir un écho de l'Aufklärung, mais c'est aussi dire que si notre boussole cherche toujours vers le même nord, et là je l'endosse ce nord, ça peut se poser pour nous dans des termes un peu autrement structurés.
Aux deux pôles que j'ai définis et articulés de la position du psychanalyste, pour autant que je ne lui refuse pas du tout le droit à la résistance, on ne voit pas pourquoi le psychanalyste en serait destitué, pour ce psychanalyste en tant qu'il instaure l'acte psychanalytique, c'est-à-dire qu'il donne sa garantie au transfert, c'est-à-dire au sujet supposé savoir, alors que tout son avantage, le seul qu'il ait sur le sujet psychanalysant, c'est de savoir d'expérience ce qu'il en est du sujet supposé savoir - c'est-à-dire de ce que pour lui, et pour autant qu'il est supposé avoir traversé l'expérience psychanalytique d'une façon dont le moins qu'on puisse dire sans rentrer plus loin dans les débats doctrinaux, est qu'elle doit être une façon disons un peu plus poussée que celle des cures, il doit savoir ce qu'il en est du sujet supposé savoir - à savoir que pour lui et je vous ai expliqué la dernière fois, voir schéma, pourquoi c'est ici que vient le sujet supposé savoir - pour lui qui sait ce qu'il en est de l'acte psychanalytique, le tracé, le vecteur, l'opération de l'acte psychanalytique doit, ce sujet, le réduire à la fonction de l'objet petit a. C'est ce que dans une analyse, celui qui l'a fondée, cette analyse, dans un acte, à savoir son propre psychanalyste, est devenu.
Il l'est devenu précisément en ceci qu'au terme, il s'est conjoint avec ce qu'il n'était pas d'abord, je parle dans la subjectivité du psychanalysant, il n'était pas d'abord au départ le sujet supposé savoir. Il le devient, au terme de l'analyse, je dirai par hypothèse. Dans l'analyse, on est là pour savoir quelque chose. C'est au moment où il le devient qu'également il se revêt pour le psychanalysant de la fonction qu'occupe dans la dynamique lui, psychanalysant comme sujet, l'objet a.
Cet objet particulier qu'est l'objet a, je veux dire en ce sens qu'il offre une certaine diversité qui n'est d'ailleurs pas très ample puisque nous pouvons la faire quadruple avec quelque chose de vide au centre en tant que cet objet a est absolument décisif pour tout ce dont il s'agit concernant la structure de l'inconscient.
Permettez-moi de revenir à ce qui était tout à l'heure mon interrogation concernant ceux qui sont encore là au bord, à hésiter sur ce qu'il y a ou non de recevable dans une théorie suffisamment développée, pour qu'il ne soit plus question d'en discuter le principe, mais seulement de savoir si sur tel ou tel point son articulation est correcte ou critiquable. Est-ce qu'à n'importe qui de ceux qui sont ici, je dirai même ceux, s'il y en a, qui arriveraient pour la première fois, est-ce que ne tranche pas - ça ne veut pas dire bien sûr, que ça aurait pu se dire aussi simplement avant - est-ce que ne tranche pas purement et simplement la question de ceci : l'analyse, oui ou non peut-elle dire - il me semble difficile, de la façon dont je vais le dire, qu'on ne puisse pas voir ce dont il s'agit - oui ou non l'analyse veut-elle dire que dans ce que vous voudrez, un être comme ils disent, ou un devenir, ou n'importe quoi, quelque chose qui est de l'ordre du vivant, il y ait, quels qu'ils soient, des événements qui en portent des conséquences ? C'est là le terme de conséquence qui a tout son accent.
Y a-t-il conséquence concevable hors d'une séquence signifiante ? Du seul fait que quelque chose se soit passé subsiste dans l'inconscient d'une façon que l'on peut retrouver à condition d'en attraper un bout qui permette de reconstituer une séquence, est-ce qu'il y a une seule chose qui puisse arriver à un animal dont il soit imaginable que ça s'inscrive dans cet ordre ? Est-ce que tout ce qui s'est articulé dans l'analyse depuis le début n'est pas de l'ordre de cette articulation biographique en tant qu'elle se réfère à quelque chose d'articulable en termes signifiants, que cette dimension est impossible à en extraire, à en expulser à partir du moment où, on l'a vu, on ne peut plus la réduire à aucune notion de plasticité ou de réactivité ou de stimulus-réponse biologique qui, de toute façon, ne seront pas de l'ordre de ce qui se conserve dans une séquence. Rien de ce qui peut s'opérer de fixation, de transfixion, d'interruption, voire même d'appareillage, autour d'un appareil, de ce qui ne sera qu'un appareil, et nommément nerveux, n'est à soi tout seul capable de répondre à cette fonction de conséquence. La structure, sa stabilité, le maintien de la ligne sur laquelle elle s'inscrit, impliquent une autre dimension qui est proprement celle de la structure. Ceci est un rappel et qui ne vient pas ici au point où j'en suis parvenu, au moment où donc je me suis interrompu pour faire ce rappel.
Nous voici donc en ce point $ qui situe ce qu'il en est spécifiquement de l'acte psychanalytique, pour autant que c'est autour de lui qu'est suspendue la résistance du psychanalyste. La résistance du psychanalyste dans cette structuration se manifeste en ceci, qui est tout à fait constituant de la relation analytique, c'est qu'il se refuse à l'acte. C'est en effet tout à fait originel pour le statut de ce qu'il en est de la fonction analytique. Tout psychanalyste le sait, et finalement ça finit par se savoir même pour ceux qui n'ont pas approché de son champ. L'analyste est celui qui entoure toute une zone, qui serait appelée fréquemment par le patient, à l'intervention en tant qu'acte, non seulement pour autant qu'il puisse y être appelé de temps en temps à prendre parti, à être du côté de son patient par rapport à un proche ou qui que ce soit d'autre, et même simplement à faire cette sorte d'acte qui en est en effet bien un, qui consiste à intervenir par une approbation ou le contraire, conseiller, c'est très précisément ce que la structure de la psychanalyse laisse en blanc.
C'est très précisément pour cela que j'ai mis sur la même diagonale - je dis cela pour faire image, car bien entendu ce qui se passe sur cette ligne (la diagonale) n'a pas plus droit à s'appeler diagonale que ce qui se passe sur les autres, il suffit de faire tourner le tétraèdre, pour en faire des lignes horizontales, ou verticales, mais pour des raisons d'imagination, c'est plus commode à représenter ainsi, il ne faut pas s'y laisser prendre bien qu'il n'y ait rien de plus diagonal dans le transfert que dans l'aliénation, non plus que dans ce que j'appelle l'opération vérité s'il y a des diagonales c'est pour des raisons de schéma - c'est bien parce que l'acte reste en blanc qu'il est aussi celui qui dans l'autre direction peut être occupé par le transfert, c'est-à-dire au cours du faire psychanalysant par la marche vers ce qui en est l'horizon, le mirage, le point d'arrivée auquel j'ai déjà assez défini le rendez-vous en tant qu'il est défini par le sujet supposé savoir, $, le psychanalysant au départ prend son bâton, charge sa besace, pour aller à la rencontre, au rendez-vous avec le sujet supposé savoir.
C'est ce que seule peut permettre cette soigneuse interdiction que s'impose du côté de l'acte, l'analyste. Autrement, s'il ne se l'imposait pas, il serait tout simplement un trompeur, puisque lui sait en principe ce qu'il en est de l'advenir dans l'analyse du sujet supposé savoir. C'est parce que l'analyse est, comme on en a plus ou moins l'expérience originelle, cet artefact, ce quelque chose qui dans l'histoire n'apparaîtra peut-être, qu'à partir d'un certain moment, comme une espèce d'épisode extrêmement limité, de cas extrêmement particuliers d'une pratique, qui s'est trouvée par hasard ouvrir un mode complètement différent des rapports d'acte entre les humains, ce ne sera pas pour autant son privilège. Je crois vous avoir donné suffisamment d'indications la dernière fois de ceci, qu'au cours de l'histoire, le rapport du sujet à l'acte, ça se modifie, que ça n'est même pas ce qui traîne encore dans les manuels de morale ou de sociologie qui peut bien nous donner une idée de ce qu'il en est effectivement des rapports d'acte à notre époque. Par exemple, ce n'est évidemment pas seulement de devoir vous souvenir de Hegel, de la façon dont vous en parlent les professeurs, que vous pouvez mesurer l'importance de ce qu'il en est, de ce qu'il représente comme virage au regard de l'acte.
Or, je ne sais pas ce que je dois faire à ce tournant, conseiller une lecture est toujours si dangereux parce que tout dépend du point où on a été auparavant plus ou moins décrassé. Il me paraît difficile de ne pas l'avoir été assez pour pouvoir situer un livre, pour donner un sens à ce que je viens d'énoncer une portée. Il est paru un petit livre de quelqu'un que je crois avoir vu à ce séminaire en son temps, qui me l'a envoyé à ce titre, qui s'appelle le Discours de la Guerre d'André GLUCKSMANN.
C'est un livre qui peut-être peut vous donner la dimension sur un certain plan, dans un certain champ de ce qui peut surgir de quelque chose qui est assez exemplaire et assez complet pour autant que le rapport de la guerre est quelque chose dont tout le monde parle à tort et à travers, mais de l'influence du discours de la guerre sur la guerre, influence qui n'est pas rien du tout, comme vous le verrez à la lecture de ce livre, à savoir celle qui répond à une certaine façon de prendre le discours de Hegel en tant qu'il est discours de la guerre et où l'on voit bien combien il a ses limites du côté du technicien, du côté du militaire, et puis à côté le discours d'un militaire, là encore on aurait tort de mépriser le militaire à partir du moment où il sait tenir un discours, ça arrive rarement, mais quand ça arrive, il est quand même tout à fait frappant qu'il soit plutôt plus efficace que le discours du psychanalyste.
Le discours de Clausewitz, pour autant qu'il est en conjonction avec celui de Hegel et pour y apporter sa contrepartie, pourra leur donner quelque idée de ce que dans cette ligne mon discours pourrait apporter d'un rapport, qui permettrait de croire, qu'à notre époque, il y a un discours recevable en dehors du discours de la guerre, et qui pourrait peut-être aussi rendre compte d'un certain écart entre Hegel et Clausewitz au niveau du Discours de la Guerre. Bien sûr, Clausewitz ne connaissait pas l'objet a, mais si par hasard l'objet a nous permettait de voir un petit peu plus clair dans quelque chose que Clausewitz introduit comme la dissymétrie foncière de deux parties dans la guerre, à savoir ce qu'il y a d'absolument hétérogène, et cette dissymétrie se trouve dominer toute la partie entre l'offensive et la défensive, alors que Clausewitz n'était pas précisément quelqu'un à barguigner sur les nécessités de l'offensive. Ce n'est qu'une simple indication.
Je comble en quelque sorte, hâtivement, un certain nombre de manques dans le fond, sur ce que j'articule à propos de ce que l'acte psychanalytique nous permet en somme d'instaurer, ou de restituer, concernant ce qui fait les coordonnées de l'acte, de ce que nous essayons de frayer cette année.
Vous voyez donc que les manques sont plusieurs, d'abord quelque chose qui doit rester acquis pour notre repérage au niveau du minimum, à savoir, ce qui dans une structure logique institue par quelque chose de tout à fait privilégié, la psychanalyse en tant qu'elle constitue la conjonction d'un acte et d'un faire. Cette structure logique, si nous ne la constituons pas, avec ses parties qui sont dans l'opération vivides et puis celles qui sont laissées à l'état mort, nous ne pouvons pas nous repérer dans l'opération analytique. C'est donc quelque chose de primordial et quelque chose, non seulement d'important pour notre pratique elle-même, mais aussi pour expliquer les paradoxes de ce qui se produit dans ses entours, à savoir comment elle peut prêter et tout spécialement de la part de ceux qui y sont engagés, à un certain nombre de méconnaissances électives, celles qui répondent à ces parties mortes ou mises en suspens dans l'opération même dont il s'agit.
Ça fait déjà deux versants. Le troisième qui n'est pas moins passionnant, c'est ce quelque chose sur quoi, à la fin de mon discours la dernière fois, je pointais une indication trop facile, trop tentante, à traduire rapidement, celle dont il m'est revenu un écho, auquel je ne saurais souscrire et qui est bien amusant, étant parvenu par une de ces nombreuses voix dont je dispose. C'est quelqu'un, je ne sais plus vraiment qui. Je ne sais plus qui me l'a répété. Il m'a dit aujourd'hui, décidément, c'est le séminaire « Che » Guevara, tout ça parce qu'à propos du sujet supposé savoir, l' d'en bas à gauche, j'avais dit que ce qui est peut-être, au moins ce modèle en pose-t-il pour nous la question, la fin, la terminaison, la bascule, la culbute, ce qui est la fin normale en soi de ce qu'il en est de l'acte, pour autant que si cette psychanalyse nous révèle quelque chose, et ceci au départ, c'est qu'il n'est pas un acte dont quiconque puisse se dire entièrement maître - il n'est pas de nature à nous arracher à toutes nos assises, à tout ce que nous avons dans le fond recueilli de notre expérience, de ce que nous savons de l'histoire et mille autres choses encore, - que l'acte (tout acte et pas seulement l'acte psychanalytique), ne promet à celui qui en prend l'initiative que cette fin que [je] désigne dans l'objet a, et ce n'est pas quelque chose à propos de quoi les tympans vont sortir de leurs orbites; cela n'est pas la peine pour ça de croire que c'est le séminaire « Che » Guevara. Il y en a eu d'autres avant. Je ne suis pas en train de donner un coup de brosse au tragique pour le faire briller. Il s'agit peut-être d'autre chose.
Il s'agit de quelque chose, qui est évidemment plus à notre portée, si nous le ramenons à ce qu'il nous faut connaître de la structure logique de l'acte pour concevoir vraiment ce qui se passe dans ce champ limité, qui est celui de la psychanalyse.
C'est là, qu'il puisse se formuler des questions à l'intérieur de ceux qui sont de mon École et qu'on peut présumer pouvoir, ce que j'énonce, le mettre à sa place tout au long d'une construction dont ils ont pu suivre la nécessité de ces différentes étapes, m'apporte par l'intermédiaire du Docteur Melman et ceci pas plus tard que mercredi prochain quelque chose comme un témoignage, un témoignage qu'ils sont capables de pousser un petit peu plus loin les tournants, les choses qui vivent, les gonds, les portes, la façon de se servir de cet appareil pour autant qu'il les concerne.
Je veux dire que ce que j'attends de la réunion, où, je m'en excuse, la plupart de ceux qui sont ici se trouveront en somme exclus d'avance, c'est un certain nombre de questions qui me prouvent qu'au moins jusqu'au point où cette année je suis allé concernant ce qu'il s'agit de l'acte on peut s'interroger sur quelque chose, proposer une traduction et à cette traduction une objection : « Si vous traduisez ainsi voilà ce que ça annonce », ou « c'est en contradiction avec tel ou tel point de notre expérience » bref de montrer que jusqu'à un certain point je suis entendu. C'est ce qui servira alors au séminaire fermé suivant (28-2) pour autant que seuls y seront convoqués ceux de mon École qui auront fait partie de cette première réunion. C'est un acte de se déranger, c'est surtout un acte de ne pas se déranger. Il arrive par exemple que je puisse demander pourquoi tel psychanalyste fort averti de ce que j'enseigne et je demande, ne soit pas précisément cette année à ce que j'énonce sur l'acte. On me dira que des gens prennent des notes. En passant, je fais remarquer qu'il vaut mieux prendre des notes que de fumer. Fumer n'est pas tellement un bon signe pour ce qui est d'écouter ce que je raconte. Je ne désapprouve pas la fumée...
Il me semble que comme j'ai fait allusion au fait que ce qui me paraît motiver cette assistance qui m'honore de sa présence, c'est ce côté frayage de ce qui se passe devant vous et je ne trouve même pas que de la part d'analystes, ne pas être ici présents au moment où je parle de l'acte, c'est-à-dire que ce n'est pas n'importe quel discours, même si on doit leur passer des notes fidèles et averties, il y a quelque chose d'assez enseignant, significatif, et qui pourrait bien se gîter là où j'ai inscrit le terme : Résistance.
Je comptais demander qu'une ou deux trois personnes me posent une ou deux questions, pour en faire même un modèle d'entrée au séminaire fermé... ce ne serait pas mal... je sais aussi l'effet de gel qui résulte de ce grand nombre... je propose cependant qu'il soit établi ceci, à quelques exceptions près, que pour ce qui est du réglage du séminaire de l'entrée du 28-2, ce soient ceux qui m'auront envoyé une question rédigée qui me paraîtra être dans le droit fil de ce que j'essaie de vous apporter qui se trouvent recevoir la petite carte d'invitation pour le 28-2.
Il ne me reste qu'à épingler quelque chose par-ci par là, pour nous avancer quelque peu, même si aujourd'hui ce n'est pas de l'ordre ex-cathedra que j'adopte d'habitude, hélas. Il faut tout de même remarquer que cette béance, toujours restée entre l'acte et le faire, c'est de ça qu'il s'agit, c'est là qu'est le point vif autour de quoi on se casse la tête depuis un certain nombre très réduit de siècles, du peu d'arrière, arrière grands-pères qu'il faudrait pour être tout de suite à l'époque de César. Vous ne vous rendez pas compte à quel point vous êtes impliqués dans des choses que seuls les manuels d'histoire vous font croire être du passé.
Si on se casse la tête - voyez Hegel - avec la différence du maître et de l'esclave, vous pouvez donner à cela tout le sens élastique que vous voulez, si vous y regardez de bien près il ne s'agit de rien d'autre que de la différence entre l'acte et le faire, auquel nous essayons de donner un autre corps un peu moins simple que le sujet qui pose l'acte. Ce n'est pas du tout forcément et uniquement - c'est cela qui est troublant - le sujet qui commande. Pierre Janet a fait toute une psychologie autour de ça. Ça ne veut pas dire qu'il était mal orienté, mais au contraire, seulement ses analyses sont assez rudimentaires, ça ne permet pas de comprendre grand chose parce que, en dehors du fait même de ce qui est représenté sur les bas-reliefs égyptiens, à savoir un pilote, aussi bien d'ailleurs qu'il y a un chef d'orchestre à Pleyel ou ailleurs, qu'il y a ceux qui font - ça n'explique pas grand chose, parce que là où il y a vraiment du maître, ça ne veut pas dire tellement ceux qui se les roulent comme on croit - il y a ceux qui ont affaire avec l'acte et ceux qui ont affaire avec le faire. Alors il y a un faire et un faire, c'est là qu'on peut commencer de comprendre comment ce faire, malgré son caractère de futilité, je parle de la psychanalyse, a peut être plus de chance qu'un autre de nous permettre l'accès à la jouissance.
Regardez le bien, ce faire, dans un trait que je voudrais souligner. Il n'est pas besoin de dire que c'est un faire de pure parole. C'est quelque chose que je me tue à rappeler depuis toujours pour essayer de voir sa fonction dans le champ de la parole et du langage. Ce qu'on n'aperçoit pas, c'est que, parce que c'est un faire de pure parole, qu'il se rapproche de l'acte par rapport à ce qui est du faire commun et qu'on pourrait aussi bien le traduire par le signifiant en acte. Si nous regardons les choses de bien près, à savoir ce qui est vraiment le sens de la règle fondamentale, c'est justement, jusqu'à un point aussi avancé qu'on peut, c'est ça la consigne, que le sujet s'en absente.
Ce signifiant, c'est la tâche, le faire du sujet que de le laisser à son jeu. Le « en acte » est un truc, mais ce n'est pas l'acte du signifiant. Le signifiant en acte a cette connotation, cette évocation du signifiant qu'on pourrait appeler dans un certain registre, en puissance, mais à savoir ce que notre docteur de tout à l'heure voudrait bien qu'il fût rappelé qu'entre ceux qui mettent l'accent sur la structure, il y en a tellement là, prêts à papillonner dans la personne. L'être est tellement surabondant que d'essayer de nous prendre dans ses rails précis, dans cette logique qui n'est pas du tout une logique, sur laquelle on ne peut mettre d'aucune façon et en aucun droit le signe du vide, il n'est pas si facile de faire cette logique, vous voyez ici de quoi il appert. Disons, qu'un psychanalyste soulève des termes comme « la personne », c'est quelque chose, à mes oreilles tout au moins, d'exorbitant, mais s'il veut se rassurer, qu'il observe que cette logique je la définirais un petit peu comme celle qui resterait au plus proche de la grammaire. Ça vous en fout un coup, j'espère. Alors. Aristote, tout tranquillement, hein? Pourquoi pas?
Il faut tout simplement essayer de faire mieux. Je vous fais observer que si cette logique d'Aristote est restée, pendant de longs siècles jusqu'au nôtre, increvable, c'est en raison des objections qu'on lui fait d'avoir été, dit-on, une logique qui ne se serait aperçue qu'elle faisait de la grammaire. J'admire énormément les professeurs de l'Université, qui savent qu'Aristote ne s'apercevait pas de quelque chose. C'est le plus grand naturaliste qui ait jamais existé. Vous pouvez encore relire son Histoire des Animaux, ça tient le coup. C'est fabuleux. C'est le plus grand pas qui a jamais été fait dans la biologie. Ce n'est pas qu'on n'en a pas fait depuis. Dans la logique aussi, pas fait justement à partir de la grammaire. C'est encore celle autour de laquelle nous pouvons nous casser la tête, même après y avoir adjoint des choses très astucieuses, les quantificateurs par exemple. Ils n'ont qu'un inconvénient, c'est qu'ils sont tout à fait intraductibles dans le langage. Je ne dis pas que ça ne remet pas au jour la question sur laquelle j'ai pris une espèce de parti dogmatique, d'étiquette, de banderole, de mot d'ordre: il n'y a pas de métalangage. Vous pensez bien que ça me tracasse, moi aussi, s'il y a en un peut-être. Enfin, partons de l'idée qu'il n'y en a pas. Ça ne sera pas une mauvaise chose. Ça nous évitera de croire à tort qu'il y en a un.
On n'est pas sûr que quelque chose qui ne puisse pas se traduire dans le langage ne souffre pas d'une carence tout à fait efficiente. Quoi qu'il en soit, à la suite de mes propos, nous ramenant à la question des quantificateurs, il va évidemment s'agir de poser certaines questions, qui vont concerner ce qu'il en est, de ce qui va se passer dans le coin de l'$ du sujet supposé savoir rayé de la carte. Ce que nous aurons à élucubrer sur la disponibilité du signifiant en cette place, peut-être va nous mener à ce joint de la grammaire et de la logique, qui est - je le remarque seulement à ce propos et pour le rappeler à la mémoire - très précisément le point sur lequel depuis toujours nous naviguons, cette logique que notre entourage d'alors appelait avec sympathie tentative d'une logique élastique. Je ne suis pas tout à fait d'accord sur ce terme. L'élasticité n'est pas ce qu'on peut souhaiter de meilleur pour étalon de mesure.
Le joint entre la logique et la grammaire, voilà aussi quelque chose peut-être qui nous fera faire quelques pas de plus. En tous les cas, ce que je voudrais dire en terminant, c'est que je ne saurais trop invoquer les psychanalystes à méditer sur la spécificité de la position qui se trouve être la leur, de devoir occuper un coin tout autre que celui là même où ils sont requis, même s'ils sont interdits d'agir. C'est tout de même du point de vue de l'acte qu'ils ont à centrer leur méditation sur leur fonction.
Mais ce n'est pas pour rien qu'il est si difficile de l'obtenir. Il y a dans la position du psychanalyste, et par fonction, si ce schéma le rend suffisamment sensible pour qu'on ne voit là nulle offense, quelque chose de tapi. Nous chercherons à déchiffrer quelque part une « image dans le tapi », ou dans les..., comme vous voudrez. Il y a une certaine façon pour le psychanalyste de se centrer, de savourer quelque chose qui se consomme dans cette position de tapi. Ils appellent ça comme ils peuvent, ils appellent ça écoute, ils appellent ça la clinique vous ne savez pas tous les mots opaques qu'on peut trouver à cette occasion. Car je me demande ce qui peut d'aucune façon, ce qui peut permettre de mettre l'accent sur ce qui est tout à fait spécifique de cette saveur d'une expérience. Ce n'est certainement pas accessible à aucune manipulation logique. Au nom de cette, je n'ose pas dire jouissance solitaire, délectation morose, au nom de ceci, se permettre de dire que toutes les théories se valent, que surtout il ne faut être attaché à aucune, qu'on traduise les choses en termes d'instinct, de comportement, de genèse, de topologie lacanienne, tout ça, nous devons le trouver à une position équidistante de cette sorte de discussion. Tout ça au fond est jouissance hypocondriaque. Ce côté centré, péristaltique et antipéristaltique à la fois est quelque chose d'intestinal à l'expérience psychanalytique. C'est bien ça qu'effectivement vous allez voir imagé, qui s'étale sur une tribune, ça n'est pas cela forcément qui est le point le plus facile à remporter par l'effet d'une dialectique, c'est là le point essentiel autour duquel se joue, hélas, ce que Clausewitz met de dissymétrique entre l'offensive et la défensive.
Versão Gagoa.